CATECHISME.ORGParce que le catéchisme est l’enseignement par excellence…

Abrégé de l’Histoire Sainte.

Suite.

 

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VII. La venue de Jésus-Christ, sa prédication, sa mort, sa résurrection, son ascension, sa toute-puissance.

Cependant, le monde vivait dans les ténèbres, et Dieu n’était connu qu’en Judée, par le plus petit peuple de l’univers. L’heure bienheureuse était arrivée où le Christ promis devait venir. Dieu envoya au monde son propre Fils : le Verbe de Dieu se fit homme. La nouvelle de sa prochaine venue fut annoncée à Marie, qui devait être sa mère, et néanmoins toujours vierge. Elle crut : le Christ, Fils de Dieu, fut conçu dans ses entrailles. Il naquit à Bethléem ; il fut circoncis et nommé Jésus, c’est-à-dire Sauveur. Il croissait en obéissant à Marie sa mère, et à Joseph son père nourricier. À l’âge d’environ trente ans, il fut baptisé par saint Jean-Baptiste ; il prêcha dans la Judée, et il annonça l’Évangile, c’est-à-dire la bonne nouvelle ; et cette bonne nouvelle, c’est la rémission des péchés et la vie éternelle pour ceux qui croiraient en lui et vivraient selon les préceptes de la loi nouvelle qu’il prêchait. Pour jeter les fondements de son Église, il appela ses douze Apôtres, dont saint Pierre fut établi le chef par Jésus-Christ. Cependant la jalousie des pontifes, des pharisiens et des docteurs de la loi s’élevait contre lui, parce qu’il dénonçait leurs erreurs et leur hypocrisie. Enfin il fut crucifié sur le Calvaire, auprès de Jérusalem, entre deux voleurs. Les Juifs continuèrent à l’outrager au milieu de son supplice ; et comme il demanda à boire, on lui présenta une éponge trempée dans du fiel et du vinaigre. Tout ce qui était écrit de lui dans les psaumes et dans les prophéties fut accompli ; il expira sur la Croix ; son corps fut mis au tombeau ; son âme sainte descendit dans les enfers, où elle délivra les âmes des justes qui y étaient détenues, et se réunit à son corps le troisième jour. Ce jour même, Jésus-Christ ressuscité se fit voir à ses disciples incrédules. Ils voient, ils touchent ses plaies, ils y enfoncent leurs doigts et leurs mains, ils sont convaincus. Durant l’espace de quarante jours, Jésus-Christ leur parle, il les instruit ; il envoie ses douze Apôtres par toute la terre pour y être les fondateurs des Églises chrétiennes et la source de tous les pasteurs qui les devaient gouverner jusqu’à la fin du monde ; enfin, après leur avoir promis d’être toujours avec eux jusqu’à la fin des siècles, il monte aux cieux en leur présence. Là, il est assis à la droite de son Père, et toute puissance lui est donnée dans le ciel et sur la terre.

VIII. Descente du Saint-Esprit et établissement de l’Église.

Cinquante jours après Pâques, le jour de la Pentecôte, Notre-Seigneur envoya le Saint-Esprit qu’il avait promis. Les Apôtres, remplis de force, prêchent par tout l’univers Jésus-Christ ressuscité, et la rémission des péchés en son nom et par son sang. En peu de temps ils remplissent tout l’univers de l’Évangile et répandent leur sang pour en confirmer la vérité. L’empereur Néron, le plus infâme et le plus cruel des tyrans, fut le premier persécuteur de l’Église, et il fit mourir à Rome les Apôtres saint Pierre et saint Paul. Aussitôt après cette première persécution, la guerre commença contre les Juifs qui avaient excité l’Empire romain contre les Saints, et avaient livré les Apôtres aux empereurs. Jérusalem fut détruite, le temple fut consumé par le feu, les Juifs périrent par le glaive. Alors ils ressentirent l’effet de ce cri poussé contre le Sauveur : « Son sang soit sur nous et sur nos enfants ! » (Matth. XXVII, 25) La vengeance de Dieu les poursuit et partout ils sont captifs et vagabonds. Cependant le monde, corrompu par l’idolâtrie et par toutes sortes de vices, apprend à mener une vie nouvelle. L’Église, persécutée durant trois cents ans, souffre sans murmurer, et tout l’univers s’unit en vain pour la détruire. La sainteté de ses enfants et la constance de ses martyrs édifient et convertissent tous les peuples. Au temps que Dieu avait résolu de lui donner du repos, il suscita Constantin, empereur romain, son serviteur, qui embrassa publiquement le christianisme. Les rois de la terre devinrent les enfants et les défenseurs de l’Église ; et, selon les anciennes prophéties, elle s’établit par toute la terre. Les hérésies prédites par Jésus-Christ et par les Apôtres s’élèvent : tous les mystères de la foi sont attaqués les uns après les autres ; la foi ne fait que s’affermir et s’éclaircir davantage. Par la sainte doctrine et l’administration des Sacrements, l’Église produit toujours des saints qui demeurent inconnus au monde. Cependant chaque siècle est illustré par quelque exemple d’une sainteté éclatante. Au milieu des tentations et des périls, les chrétiens attendent la résurrection générale le jour où Jésus-Christ reviendra dans sa majesté pour juger les vivants et les morts.

 

 

Pour imprimer ce récit dans l’esprit des enfants, il est bon de leur faire retenir les noms de ceux dont Dieu s’est principalement servi ; parce que l’expérience fait voir que la suite de l’Histoire Sainte, comme attachée à ces noms, se conserve mieux dans la mémoire. On pourra donc faire ces demandes ou d’autres semblables.

 

Quel est le créateur du ciel et de la terre ?

Dieu éternel, Père, Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes.

Quel est le premier homme que Dieu a créé ?

C’est Adam.

Et la première femme ?

C’est Ève.

Sont-ce là nos premiers parents ?

Oui. Adam et Ève sont nos premiers parents.

Que nous ont-ils transmis ?

Le péché et la mort.

Quel est le premier de tous les justes qui est mort dans la grâce ?

C’est Abel, que son frère Caïn tua par jalousie.

Quel autre enfant Dieu donna-t-il à Adam à la place d’Abel ?

Il lui donna Seth, dans la famille duquel la connaissance de Dieu se conserva.

Comment est-ce que Dieu punit la corruption universelle du monde ?

En envoyant le déluge.

Est-ce qu’il n’y avait point de juste sur la terre ?

Il y avait le juste Noé.

Quelle grâce Dieu lui fit-il ?

Il le conserva dans l’Arche, lui et sa famille.

Par qui fut repeuplé le monde ?

Par les trois enfants de Noé, qui sont Sem, Cham et Japhet.

Avec qui Dieu fit-il d’abord alliance ?

Avec Abraham.

De qui est-il descendu ?

De Sem.

Qui appelez-vous les patriarches ?

Abraham, Isaac son fils, Jacob fils d’Isaac, et ses douze enfants.

Quel autre nom à Jacob ?

Il s’appelle aussi Israël ; et c’est de lui que sont sortis les Israélites, c’est-à-dire le peuple de Dieu.

D’où sont sorties les douze tribus d’Israël ?

De ces douze enfants de Jacob.

Quel est celui de ces douze enfants de Jacob dont Jésus-Christ devait naître ?

C’est Juda.

Où est-ce que les Israélites furent captifs dans le commencement ?

En Égypte, où leurs pères s’étaient réfugiés pendant une famine universelle.

De qui Dieu se servit-il pour les délivrer de cette captivité ?

De Moïse.

Par qui Dieu a-t-il donné la loi aux anciens Hébreux ?

Par le même Moïse.

Qui les a introduits dans la Terre promise ?

C’est Josué.

Qui a achevé la conquête de cette terre ?

Le roi David.

De quelle tribu était-il ?

De celle de Juda.

Quelle promesse particulière reçut-il de Dieu ?

Que le Christ ou le Messie sortirait de sa race.

Qui a bâti le temple de Jérusalem ?

Salomon, fils de David, un des ancêtres de Jésus-Christ.

Que nous figure le temple ?

L’Église catholique, où Dieu veut être servi.

Sous quel roi est-ce que dix tribus se séparèrent du temple ?

Sous Roboam, fils de Salomon.

Qui fut l’auteur de ce schisme ?

Jéroboam, dont le nom est demeuré infâme dans tous les siècles.

Que nous figure cela ?

Les hérésies et les schismes.

À quelle tribu s’attachèrent les Israélites qui demeurèrent fidèles ?

À la tribu de Juda, dont le Christ devait sortir.

Jésus-Christ est-il attendu par le peuple juif ?

Oui, il était attendu, et il a été prédit par Moïse, par David dans ses psaumes, et par les Prophètes.

De qui est-il fils ?

Il est fils de Dieu dans l’éternité et de la Vierge Marie dans le temps.

Qui sont ceux qu’il a appelés pour établir son Église ?

Les douze Apôtres.

Qui est le premier des douze Apôtres ?

C’est saint Pierre.

Qui lui a donné cette primauté ?

Jésus-Christ lui-même.

D’où sont venus tous les évêques et tous les pasteurs de l’Église ?

Des douze Apôtres.

Qui est le premier persécuteur de l’Église ?

C’est Néron, le plus cruel et le plus infâme de tous les tyrans.

Par qui commença-t-il la persécution ?

Par les Apôtres saint Pierre et saint Paul.

Où leur fit-il souffrir le martyre ?

À Rome même.

Quel est le premier prince qui ait fait publiquement profession du christianisme ?

C’est l’empereur Constantin.

 

 

Le curé ou le catéchiste pourra ici raconter la conversion de Constantin ; la Croix qui lui apparut dans le ciel avec ces paroles : « En celle-ci tu vaincras » ; la victoire qui s’en ensuivit et comme la religion chrétienne fut embrassée et exaltée par cet empereur.

Il pourra aussi raconter succinctement et à diverses reprises, pour ne point trop charger en une fois la mémoire des enfants, que le premier évêque qui a prêché 1’Évangile en ces pays, a été saint Denys, envoyé par le pape qui était alors ; que saint Denys confirma l’Évangile par son martyre ; que c’est de là qu’est venue une longue suite d’évêques, par la grâce de Dieu, tous catholiques ; que la nation des Français étant entrée dans ces pays, Clovis, un de ses rois, gagna une grande bataille, en invoquant Jésus-Christ ; qu’il fut baptisé par saint Rémi, archevêque de Reims, avec tous les Français ; qu’il se fit à leur conversion une infinité de miracles, par où la foi catholique fut tellement affermie, que depuis ce temps elle n’a jamais été altérée, et que depuis douze cents ans nos rois et tout ce royaume a toujours été catholique, uni à l’Église romaine et au successeur de saint Pierre.

Que le catéchiste ne croie pas avoir perdu son temps, en imprimant ces choses dans l’esprit des enfants car par ce moyen il leur donne une idée générale de la religion et les attache au corps de l’Église catholique.