Du Sacrement de Pénitence. |
{230-245} Qu’est-ce que la Pénitence ? La Pénitence est un Sacrement - institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ - pour remettre les péchés commis après le Baptême. {231-246} Quand Jésus-Christ a-t-il institué le Sacrement de Pénitence ? Jésus-Christ a institué le Sacrement de Pénitence quand il a dit aux Apôtres : « Recevez le Saint-Esprit ; les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez ». (Jo. XX, 23) {232-247} Qui sont ceux qui ont le pouvoir de remettre ou de retenir les péchés ? Ceux qui ont le pouvoir de remettre ou de retenir les péchés sont les Évêques, et les Prêtres approuvés par les Évêques. De l’Absolution{234-249} Quand reçoit-on le Sacrement de Pénitence ? On reçoit le Sacrement de Pénitence quand le Prêtre donne l’Absolution. {235-250} Qu’est-ce que l’Absolution ? L’Absolution est une sentence que le Prêtre prononce, au nom [et par l’autorité 1866] de Jésus-Christ, pour remettre les péchés au pénitent bien disposé. {236-251} Quelles sont les conditions pour obtenir le pardon de ses péchés par l’Absolution ? Il y a trois conditions pour obtenir le pardon de ses péchés par l’Absolution : - la Contrition, - la Confession - et la Satisfaction. De la Contrition{237-252} Qu’est-ce que la Contrition ? La Contrition est - une vive douleur [et une détestation 1866] - [d’avoir offensé Dieu 1908] - des péchés que l’on a commis, - avec une ferme résolution de ne plus - [l’offenser à l’avenir 1908] - pécher à l’avenir. Des qualités de la Contrition
Des diverses sortes de Contritions. 1826{239-254} Combien y a-t-il de sortes de Contritions ? Il y a deux sortes de Contritions : la Contrition parfaite et la Contrition imparfaite [qu’on appelle Attrition 1866]. De la Contrition parfaite{240-255} Quand est-ce que la Contrition est parfaite ? La Contrition est parfaite quand nous regrettons d’avoir offensé Dieu, parce qu’il est infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché lui déplaît. {242-257} Quel est l’effet de la Contrition parfaite ? L’effet de la Contrition parfaite est d’effacer le péché, même avant [reçu 1866] l’Absolution, pourvu qu’on ait le désir de se confesser. De la Contrition imparfaite{241-256} Quand est-ce que la Contrition est imparfaite ? La Contrition est imparfaite quand le regret d’avoir offensé Dieu est principalement causé - par la honte d’avoir commis le péché, - ou par la crainte des peines de l’enfer. {243-258} La Contrition imparfaite efface-t-elle par elle-même le péché, comme la Contrition parfaite ? Non, la Contrition imparfaite n’efface pas par elle-même le péché, mais elle nous dispose à en recevoir le pardon dans le Sacrement de Pénitence. {244-259} Faites un acte de Contrition. Mon Dieu [mon Père 1866], j’ai un très grand [un extrême 1866] regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît [je le déteste de tout mon cœur 1866] ; pardonnez-moi par les mérites de Jésus-Christ, mon Sauveur ; je prends la ferme résolution, moyennant votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. Du ferme propos{238-253} Pourquoi dites-vous que la Contrition doit renfermer une ferme résolution de ne plus pécher à l’avenir ? Parce que l’on ne peut avoir un véritable regret de ses fautes, si l’on n’a pas l’intention expresse de ne plus les commettre. De la Confession{245-260} Qu’est-ce que la Confession ? La Confession est une accusation de ses péchés faite à un Prêtre approuvé, pour en recevoir l’Absolution. {246-261} Qui est-ce qui a établi la Confession ? C’est Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a établi la Confession, lorsqu’il a donné à ses ministres le pouvoir de remettre ou de retenir les péchés. {247-262} Faut-il confesser tous ses péchés ? Il faut confesser au moins tous ses péchés mortels. Est-on obligé de confesser le nombre et les circonstances de ses péchés ? Oui, on est obligé de confesser - le nombre de ses péchés, autant qu’on peut s’en souvenir, - ainsi que les circonstances qui - en changent l’espèce, ou - en augmentent considérablement la malice. {249-264} Est-ce un grand mal de cacher volontairement un péché mortel en Confession ? Oui, c’est un très grand mal, et celui qui cacherait volontairement un péché mortel en Confession - non seulement ne recevrait pas l’Absolution de ses autres péchés, - mais encore il commettrait un sacrilège. {251-266} Si on avait oublié involontairement un péché mortel, ce péché serait-il pardonné ? Oui, un péché mortel oublié involontairement serait pardonné avec les autres, mais on devrait s’en accuser dans la Confession suivante. {250-265} Que doit faire celui qui a caché un péché mortel ou manqué de Contrition en Confession ? Celui qui a caché volontairement un péché mortel ou manqué de Contrition en Confession doit - recommencer cette confession et toutes celles qui l’on suivie. {248-263} Est-il nécessaire de confesser les péchés véniels ? Il n’est pas nécessaire de confesser les péchés véniels, mais il est très utile de le faire, et l’Absolution que l’on en reçoit augmente en nous la grâce. De la manière de se confesser{252-267} Que faut-il faire quand on se dispose à se confesser ? Quand on se dispose à se confesser, il faut examiner sa conscience, c’est-à-dire faire une recherche exacte de tous les péchés que l’on a commis. Avec quel soin faut-il faire cet examen ? Il faut faire cet examen avec le soin qu’on mettrait raisonnablement à préparer une affaire importante. 1866 Comment faut-il faire cet examen ? Il faut - d’abord demander à Dieu la grâce de bien connaître ses fautes, - puis s’examiner avec soin sur les Commandements de Dieu et de l’Église, sur les péchés capitaux, et sur les devoirs de son état. Cet examen est-il nécessaire pour recevoir dignement le Sacrement de Pénitence ? Oui, car en omettant son examen, on s’exposerait à oublier, par sa faute, quelque péché mortel, et à faire une confession nulle ou sacrilège. 1909 Que faut-il faire après avoir examiné sa conscience ? Après avoir examiné sa conscience, il faut - s’exciter de tout son cœur à la Contrition. {253-268} Que faut-il faire lorsqu’on est arrivé au confessionnal ? Lorsqu’on est arrivé au confessionnal, il faut : - se mettre à genoux, faire le signe de la Croix, - et dire : « Mon Père, bénissez-moi, parce que j’ai péché » ; - réciter le « Confiteor » jusqu’à « Mea culpa », ou en français « Je confesse à Dieu » jusqu’à « C’est ma faute » ; - dire combien il y a de temps qu’on s’est confessé, si l’on a reçu l’Absolution, et si l’on a fait sa pénitence ; - s’accuser de tous ses péchés, simplement, sans rien dire d’inutile, et répondre avec sincérité aux questions du confesseur. {254-269} Qu’ajoute-t-on après avoir confessé tous ses péchés ? Après avoir confessé tous ses péchés, on ajoute : « Je m’accuse encore de tous les péchés dont je ne me souviens pas, de tous ceux de ma vie passée ; j’en demande pardon à Dieu, et à vous, mon Père, pénitence et, si vous le jugez à propos, l’Absolution » ; et on achève le « Confiteor » en disant : « Mea culpa, etc », ou en français : « C’est ma faute ». {255-270} Que faut-il faire après avoir achevé le « Confiteor » ? Après avoir achevé le « Confiteor », il faut - écouter respectueusement les avis du confesseur, qui tient la place de Jésus-Christ, - bien retenir la pénitence qu’il impose, - et réciter l’acte de Contrition. {256-271} Quand on est sorti du confessionnal, que faut-il faire ? Quand on est sorti du confessionnal, il faut - employer quelques instants à remercier Dieu, à renouveler le ferme propos de mener une meilleure vie, - et se rappeler les avis du confesseur. 1866 De la Satisfaction{257-272} Qu’est-ce que la Satisfaction ? La Satisfaction est la réparation - de l’injure que nos péchés ont faite à Dieu - et du tort qu’ils ont fait au prochain. {258-273} Comment satisfait-on à Dieu ? On satisfait à Dieu : - par la pénitence que le confesseur impose ; - par de bonnes œuvres, comme la prière, le jeûne et l’aumône ; - par des indulgences. {259-274} Comment satisfait-on au prochain ? On satisfait au prochain - en réparant le tort qu’on lui a fait dans sa personne, son honneur ou ses biens, - et en se réconciliant avec lui, si on l’a offensé.
Annexe :
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