CATECHISME.ORGParce que le catéchisme est l’enseignement par excellence…


 

Mandement de Mgr l’Évêque de Nantes qui prescrit l’enseignement d’un seul catéchisme dans son diocèse et en ordonne l’impression.

 

 

 

Joseph M. J.-B.-P. Aug. Micolon de Guérines (1760-[1822-1838]) Par la Miséricorde de Dieu et la Grâce du Saint-Siège Apostolique évêque de Nantes, Au Clergé et aux Fidèles de notre Diocèse Salut et Bénédiction en Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST

À peine étions-nous arrivé dans ce diocèse que nous fûmes informé, Nos Très Chers Frères, que deux Catéchismes y étaient en usage et y partageaient le mode d’instruction : celui donné par M. de la Muzanchère (1700-[1746-1775]) réunissait, à la brièveté, l’avantage d’avoir été appris, dans leur jeunesse, par les parents des enfants qu’il fallait instruire ; ce qui facilitait beaucoup l’exercice de ce ministère. Le Catéchisme de M. Frétat de Sara présentait plus de développement, et c’est pour cette raison que MM. les Vicaires généraux capitulaires, qui gouvernaient le diocèse pendant la vacance du siège, en avaient ordonné, en 1815, l’enseignement exclusif dans toutes les paroisses.

On s’aperçut cependant bientôt que cette ordonnance n’avait détaché ni les pasteurs, ni les fidèles, du Catéchisme de M. de la Muzanchère, qui, d’ailleurs, continuait à être enseigné dans plusieurs paroisses du diocèse. Des curés respectables avaient déjà demandé à MM. les Vicaires généraux capitulaires la permission de le conserver. Un plus grand nombre encore sollicita depuis auprès de nous la même grâce, alléguant tous l’extrême difficulté qu’ils auraient à en faire apprendre un autre.

Cette considération fit impression sur nous cependant, nous nous contentâmes de donner des dispenses provisoires, voulant examiner de plus près le parti définitif que nous aurions à prendre.

Nous l’avons fait, cet examen, Nos Très Chers Frères, et, après avoir recueilli, soit dans nos visites, soit ailleurs, les renseignements dont nous avions besoin pour y procéder avec sagesse ; après avoir mûrement pesé les raisons qui devaient fixer notre jugement dans un objet si important, nous avons fait réimprimer le Catéchisme de M. de la Muzanchère, avec plusieurs additions qui étaient généralement désirées et nous l’adoptons pour notre diocèse.

Exhortation.

Il nous reste, Nos Très Chers Frères, à vous conjurer, par la charité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de vous appliquer sérieusement à développer, à éclaircir et à faire goûter aux enfants, dont le salut vous est confié, les vérités qu’il renferme ; à suppléer par une ingénieuse charité à la faiblesse de leur intelligence, et surtout à consacrer leurs cœurs à l’amour de ce divin Sauveur, en même temps que vous formerez leur esprit à la connaissance de ses Mystères.

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Et vous, pères et mères, souvenez-vous qu’un de vos premiers devoirs est d’instruire vos enfants de la doctrine chrétienne et de leur inspirer l’amour des vertus dont elle ordonne la pratique. Viendra un jour où ce devoir sera la matière de votre jugement ; faites en sorte qu’elle ne soit pas celle de votre condamnation. Prévenez donc ce moment terrible par votre sollicitude et par votre zèle, et n’oubliez pas qu’en pourvoyant ainsi à vos plus chers intérêts, vous vous acquerrez les titres les plus précieux à l’éternelle reconnaissance de vos enfants.

À ces causes

À ces causes,

Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :

Le Catéchisme que nous adoptons par le présent Mandement, avec les additions que nous y avons faites, sera le seul enseigné dans toutes les paroisses et maisons d’éducation de notre diocèse.

Et sera notre Mandement lu au prône des messes paroissiales, ainsi que dans les Séminaires, Hospices, Collèges, communautés et Maisons religieuses de notre diocèse, le dimanche qui en suivra immédiatement la réception, publié et affiché partout où besoin sera.

Donné à Nantes, sous notre seing, le sceau de nos armes et le contreseing du Secrétaire de notre Évêché, le jour de l’Assomption de la Très Sainte Vierge, de l’an de grâce 1826.

Joseph, Évêque de Nantes.

Par mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Évêque de Nantes,

Ch. Vrignaud, Chanoine-Secrétaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avertissement

Ceux qui élèvent des enfants doivent d’abord prendre le soin de leur faire dire les prières qui suivent ; et, pour les plus petits, il faut les accoutumer, le plus souvent qu’il se peut, à faire le signe de la croix, quand on les lève, quand on les couche, au commencement et à la fin de leur repas, en disant : « X Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il ». Ce qu’il est bon de leur faire dire même en latin, afin que, dès le berceau, ils s’habituent au langage de l’Église : « X In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen ».

Quand ils commencent à parler, il faut leur faire quelques-unes des demandes qui sont : contenues dans les premières leçons de l’Abrégé de la Doctrine Chrétienne qu’on a mis pour eux avant le grand Catéchisme, et qui se trouve ci-après, page 45.

À mesure qu’ils avancent et deviennent capables de retenir, il faut soigneusement leur apprendre, premièrement le Symbole des Apôtres, ensuite l’Oraison Dominicale et la Salutation Angélique, sans trop se mettre en peine s’ils entendent ces choses, parce que Dieu leur en donnera l’intelligence plus tard.

Diocèse de Nantes.

Mgr de Guérines [1822-1838].